Comme nombre d’affections chroniques, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), aussi appelées maladies inflammatoires cryptogénétiques de l’intestin, ont principalement émergé depuis la
Seconde Guerre mondiale dans un environnement d’industrialisation croissante. Parmi les nombreuses hypothèses étiopathogéniques, les modifications du microbiote concomitantes avec l’industrialisation
semblent avoir une part importante.
Le dossier thématique du présent numéro fait mesurer la richesse des données déjà obtenues dans le microbiote des MICI. Surtout, cette synthèse coordonnée par le Professeur Philippe Marteau montre
la multiplicité des liens mécanistiques impliquant potentiellement des éléments du microbiote. Si les éléments de connaissances sont nombreux, ils sont encore souvent fluctuants avec l’affinement des
techniques. Actuellement, il reste difficile et prématuré d’intégrer de façon synthétique ces données dans des schémas physiopathologiques simples. Si la route est encore longue, nul doute qu’une partie importante
des solutions passe par le microbiote intestinal.
Dans ce même numéro, l’interview d’Alain Olympie, Directeur de l’Association François Aupetit (AFA) rappelle l’importance d’une telle association de patients, d’abord dans les différentes formes de soutien aux patients mais, également, dans la progression des connaissances. Au-delà de niveaux de preuves encore souvent insuffisants, cette
interview est l’occasion d’insister sur la nécessité d’accepter des approches thérapeutiques pragmatiques du fait d’une forte attirance des patients ayant une MICI vers les probiotiques.
Bonne lecture.