Microbiotes et VIH/Sida

L’impact du microbiote digestif dans la survenue de complications métaboliques (obésité, diabète, etc.) ou de pathologies neuropsychiatriques tel l’autisme est de plus en plus décrit. L’implication des différents microbiotes dans la susceptibilité et l’évolution des maladies infectieuses a été moins étudiée mais représentent un important champ de recherche. Ainsi, des publications récentes ont mis en évidence le rôle joué par le microbiote digestif dans la susceptibilité et la sévérité des infections pulmonaires à Mycobacterium TuberculosisE. Plusieurs auteurs travaillent également sur la modulation de la réponse vaccinale par le microbiote digestif notamment en cas de vaccins oraux. Les antibiotiques ont probablement également un impact déterminant dans le dialogue entre pathogènes et flore commensale. Les interactions entre infection par le virus VIH et microbiote digestif représentent un domaine un peu particulier, l’impact de l’immunité digestive sur l’évolution de la maladie à la phase chronique étant connu depuis de nombreuses années. L’analyse du microbiote vaginal a suivi naturellement celle du microbiote digestif eu égard à son impact sur la transmission du virus. Les études effectuées ont montré des résultats probants ouvrant cependant, ici comme dans d’autres situations pathologiques, la problématique de la modulation de ces microbiotes dans le but d’impacter l’évolution/acquisition de la maladie via, notamment, une analyse des habitudes nutritionnelles d’une population de patients au sein de laquelle l’incidence de l’obésité augmente régulièrement comme en population générale.

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